Chirurgie antérieure, intolérances, médicaments avec contre-indications… Les antécédents médicaux d’une personne déterminent en grande partie les traitements qui lui conviennent le mieux lorsqu’un nouveau mal ou une nouvelle maladie se présente. Le patient et le praticien bénéficieront alors d’une vue d’ensemble la plus complète possible. Pour tracer les causes possibles des troubles. Pour exclure l’utilisation de drogues médicamenteuses conflictuelles. Pour éviter la répétition inutile de tests et d’examens… Bref : parce que l’alternative (lire : l’état actuel des choses) défavorise inutilement le patient et permet au praticien d’opérer dans le noir.
Joost Berkers est urologue, membre de l’Association d’urologie du Hageland et se spécialise dans la chirurgie mini-invasive et oncologique. Il aimerait également inclure davantage d’informations disponibles dans son traitement et ses conseils au patient. « En soi, on dispose déjà de plus d’informations qu’il y a 10 ans, certainement aussi du fait de l’arrivée du dossier patient central des médecins généralistes et du hub eHealth. Mais le hub eHealth est une interface délicate qui rend très difficile la recherche, par exemple, pour des rapports de laboratoire en lien avec des informations spécifiques. Pour ne rien arranger, la frontière linguistique joue aussi un rôle dans le problème, sans méchanceté : « Nous sommes proches de la Wallonie avec un certain nombre de nos campus autour de Bruxelles. Les rapports des médecins de l’autre côté de la frontière linguistique sont très difficiles à obtenir. »
Un système numérique centralisé et facilement consultable tel que #1Patient1Record4Belgium envisage serait idéal en ce qui concerne Joost. D’abord parce que les patients et les praticiens pourraient accéder rapidement à des données importantes et cela profiterait donc directement aux patients et à la qualité des soins prodigués à ceux-ci. Mais il voit encore plus d’avantages à un tel système numérique. « Dans les études cliniques, ce serait un atout important pour mieux organiser la recherche. »
De plus, le gouvernement peut également faire d’énormes profits, dit-il. « Conformément à la loi, nous devons soigneusement documenter tous les soins dans le domaine de l’oncologie par patient. Pour le moment, tout se fait encore sur papier. Je tamponne encore chaque semaine sur les formulaires que je reçois de la secrétaire.
Si cela était numérisé, le gouvernement serait en mesure d’avoir une bien meilleure vue d’ensemble beaucoup plus rapidement, par exemple sur certaines maladies qui sont plus fréquentes dans une région que dans une autre. Cela signifierait vraiment une foule de gains d’efficacité.
Joost Berkers
En ce qui me concerne, je tire mon chapeau à l’initiative de #1patient1record4belgium. Soutenez ce projet !
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